atelier d’écriture du lundi de la rentrée : 24 janvier 2022

Je reproduis vos textes un peu tardivement….la reprise est chaotique en tous points mais, cahin-caha, la cariole repart….( cahin-caha….du latin qua hinc, qua hac : par-ci, par-là )

Nous voilà partis d’une reproduction du chat de Geluck : j’adore ce personnage et pour le coup ce qu’il disait pouvait être exploité m’a-t-il semblé , mais nous avons rajouté un impératif…dicté ironiquement par le hasard du dictionnaire : il a fallu rajouter le nom : « bobo »….amusant non ?

humour-philippe-geluck-le-chat-1.jpg (568×600)

 

Et voici les deux textes qui en ont résulté :

   Pensée unique

Peut-être les bulles de champagne deviennent-elles des pensées ? Oh là là, à peine deux flûtes et je suis déjà là, à penser çà …N’empêche que ce serait drôle, des pensées plus ou moins compliquée suivant la taille de la bulle, et dès qu’elles éclateraient, elles s’en iraient loin pour que personne ne les voie .Je me demande à quoi ressembleraient les verres de champagne de mes amis, ou des meurtries sans pitié ? Leurs verres seraient-ils vidés de toute pensée ?ou au contraire remplis à ras-bord ?

« Joé, joé , Camille m’a poussé dans l’escalier et je me suis fait un bobo au genou, j’ai maaal ! »me cria mon cousin en me fonçant dessus pour que je le prenne dans les bras . »Oh mince, c’est une vilaine blessure ça ! Tu viens, je vais te mettre un pansement dans la salle de bains ! « C’est comme ça, on ne pourra jamais passer une seule réunion de famille sans dispute ou injures….Et je ne parle pas que pour les enfants, les adultes peuvent parfois dépasser les bornes eux aussi .

En traversant la cuisine et le salon, j’aperçois tout le monde en train de discuter, leurs verres de pensées à la main, je leur demande poliment de me laisser passer pour aller chercher a boîte de pansements dans la salle de bains et ils s’écartent tous en me souriant . Mais ce n’st pas un vrai sourire, c’est un sourire plein d’hypocrisie et de méfiance, je baisse la tête et accélère le pas pour vite arriver à l’autre bout de la pièce . Je désinfecte rapidement la blessure de mon cousin et lui mets le pansement bleu qu’il avait choisi un peu auparavant .

Lui, c’est sûr, son verre serait rempli de bulles tellement il réfléchir à toute allure . Je lui ai fait un bisou « magique » sur le genou et, se croyant « réparé », il repart jouer en haut avec les autres enfants . Samy, une autre petite, vint me voir « Pourquoi tu es partie » me demanda-t-elle . Je lui souris et me mit à genoux pour être à sa hauteur : « Tu sais à quel point tante Delphine adore les champignons ? » elle hocha la tête, « Et moi je sais à quel point toi tu détestes ça ! », elle fit une grimace de dégoût, se rappelant sûrement le goût amer que les champignons provoquaient dans  sa bouche .  » Alors voilà, dans notre famille, tout le monde devient médecin, avocat ou quelque chose dans le genre, moi je préfère faire autre chose dans la vie . Mais peu de personnes sont d’accord…. » C’est pour ça que je crois que les verres de ma famille ne seraient remplis que d’une sorte de bulle : une bulle signifiant « traître »….

Sardine

 

Il est minuit…

                                                                                             Il est minuit chez les voisins, un feu d’artifices explose . Moi je suis seul, je lève le nez vers les étoiles : elles n’ont pas changé .Il est minuit et pourtant pour moi il pourrait aussi bien être 8 heures ou 14 heures, ça ne changerait rien, je ne changerai pas, et le monde non plus .

Un an de plus, qu’est-ce que ça change ?j’ai encore et j’aurai toujours besoin de toi pour penser mes bobos . Tu disais que j’étais un chat solitaire mais en réalité j’ai toujours été comme un gros matou qui vit de l’amour d’une personne et qui s’en fiche des autres .

Je n’avais que toi et ça me suffisait . Je suis encore un gamin dans ma tête, mais j’ai grandi et tu as vieilli….Il est minuit et mon verre de champagne se heurte au néant quand je trinque . Seul .

Tu es partie trop tôt car si j’ai appris à border mon lit seul, j’ai encore besoin que tu viennes m’embrasser le front pour chasser mes cauchemars . Ne me laisse as seul, sans toi mes bobos s’infecteront et mon coeur aussi . Au fond, la mort n’est que le départ de tes pensées, elles s’en vont de ton corps et partent s’envoler . Elles

Elles sont partout à présent, tes pensées, peut-être dans le ciel confondu avec les étoiles, peut-être dans mon verre, dans mes bulles de champagne .

Alors mamie, il est minuit et saches que je t’aime .

Marmotte

Les commentaires sont fermés.