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L’association Rasinn Anler, fondée en 2002, a pour but de mener des actions pour que l’histoire des enfants exilés de La Réunion soit enfin reconnue moralement. Elle est également présente pour aider les victimes dans leurs recherches et communiquer toutes les informations relatives à cette page occultée de l’histoire française et réunionnaise.

Quel moment d’émotion !

Dans le cadre du projet pluridisciplinaire à caractère professionnel (PPCP), les élèves de la classe 2 ECMS ont rencontré le jeudi 7 mars 2019, Monsieur Jean -Philippe Jean-Marie, président de l’association RASSIN ANLER.

La genèse de cette rencontre revient à Mesdames HILARIC et EMERENTIENNE (professeur de commerce) et RICHARD (professeur de français).

Et la chance justement a été le mot d’ordre de ce projet pour ces élèves souvent catalogués comme des élèves au comportement « difficile ».

Dans un premier temps, ils ont eu pour mission d’effectuer des recherches sur le thème des « Enfants de la Creuse ».

L’histoire de cet événement historique réunionnais majeur avait pour objectif de faire prendre conscience à ces élèves de CAP de la chance qu’ils ont. Cette chance que n’ont pas eu plus de 2 000 jeunes entre 1962 et 1984 ,nés sur l’île de La Réunion. Des mineurs ou orphelins (le plus souvent déportés sans l’autorisation directs ou indirects des parents). Ces enfants et ces parents à qui l’on a menti, faisant croire à un départ pour un avenir meilleur et de grandes études ; Tous déracinés de leur île en ayant connus pour un grand nombre des violences insupportables (violences physiques, psychologiques, suicides et même cas de viols …). Ces individus devenus aujourd’hui adultes ont connu des moments traumatisants pour la plupart d’entre eux.

La finalité de travail fut la rencontre avec Monsieur Jean-Marie, le jeudi 07 mars 2019 déporté lui même dans les années 80.  Les élèves ont préparé des questions à poser à cet « enfant de la Creuse ».

Ce dernier a marqué l’esprit des élèves par son témoignage bouleversant, ses conseils prodigués et ses quelques notes de musique joués à la guitare.

Les élèves en sont ressortis grandis.

Prochain enjeu pour ces élèves : faire une photo de classe en compagnie de Monsieur Jean-Marie en arborant fièrement leur diplôme de CAP entre les mains comme pour offrir à ces victimes un hommage en saisissant leur chance de voir l’aboutissement de ces deux années d’études.

AFFAIRE A SUIVRE DONC…

Cathy HILARIC / PLP VENTE