“Françoise GUIMBERT : Chanteuse, née le 7 juin 1945 juin à Saint-Benoît (la Réunion). Fille de Xavier François Guimbert et de Noéla née Makoto. Ti nom : Tantine Zaza. Orpheline très jeune, elle fréquente « l’école marron » tenue par une famille avant d4intégrer l4école primaire Saint-Joseph tenue par des Religieuses qu’elle quittera à la fin du CM1 pour entrer dans le monde du travail en sachant à peine lire et écrire
Nourrice et femme de ménage à l’âge de 13 ans dans une famille de gendarmes, elle est ensuite embauchée comme dame de compagnie auprès d’une demoiselle Marthe Prudent, héritière d’une des grosses fortunes de Saint-Benoît qui lui fait profiter de ses talents de pianiste. Au décès de la vieille demoiselle en 1986, elle a pour seul héritage dix-huit ans d’écoute et d’apprentissage de la musique “savante”.
Les aléas de la vie l’amènent à travailler dans plusieurs familles dionysiennes, en particulier chez le commissaire Bernard Lepetit dont l’épouse, Gigi, chanteuse, anime alors les soirées au restaurant Le Bosquet à Champ-Fleuri tenu par l’accordéoniste Henri Bourhis. Activités artistiques : Elle est l’une des premières femmes à la Réunion à s’illustrer dans le maloya. Selon ses biographes, en particulier Frédéric Mocalel, elle a appris le solfège en autodidacte, et s’est formée au rouleur, au piqueur, au djembé, au kayanm avec Bernadette Ladauge dans le cadre d’un CES musique.
Elle a une trentaine d’années lorsqu’un air entre dans sa tête, celui de Tantine Zaza, un véritable succès (1978) : Tantine Zaza- Youtube
Suivront quelques productions discrètes (du premier 45 tours enregistré en 78, au CD Kaniki sorti en 1999). La chanteuse de maloya devient à son tour formatrice pour des enfants par le biais de l’association Pomme d’Aco et reçoit des “marmay” du quartier chez elle, pour les initier à la musique, au chant, à la danse, au théâtre. Dès les années 90, elle crée le groupe “Bleu Indigo” et l’association “Pomme d’Aco” avec les petites chanteuses, devenues « ses filles ».
Elle prend alors un nouveau départ lorsque Christophe David gère sa carrière musicale en portant sa voix dans les îles, en Europe et en Océanie, mais également à Mayotte, aux Seychelles, en France métropolitaine et en Suisse (2002-2004).
De jeunes musiciens sont venus renforcer l’accompagnement musical auparavant plus traditionnel. Ensemble, ils ont pu s’illustrer lors de quelques passages sur scène ces dernières années. L’album Paniandy est témoin de ce métissage musical.”
Extrait du site “Réunionnais du monde” Source : Jérôme l’archiviste – Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.