L’histoire du Lycée Professionnel Roches Maigres

Yves BAILLIEUX

 

Voici l’histoire du lycée rédigée en 2007 par Monsieur Yves BAILLIEUX, notre ancien proviseur.

LE L.P. ROCHES MAIGRES A 40 ANS

Ancien Centre d’Apprentissage situé en ville de St-Louis, devenu C.E.T. en 1960 avec 219 élèves, c’est en 1967 que le Collège d’Enseignement Technique s’installe dans ses nouveaux locaux du quartier des Roches Maigres sur la Route des Makes. Dix ans plus tard il devient Lycée d’Enseignement Professionnel (L.E.P.). Ayant à l’origine une structure pédagogique polyvalente (industrielle et tertiaire), en 1989 le Lycée Professionnel (L.P.) voit partir ses sections tertiaires qui redescendent en ville près de la Gare Routière et deviennent le L.P. Victor Schoelcher. Ses effectifs passent alors de 1800 (avec des Annexes à La Rivière, Cilaos, St-Pierre et St-Leu) à 900 élèves, tous installés Route des Makes. Sa population scolaire est sensiblement modifiée puisque, ne gardant que les filières industrielles à forte coloration " Bâtiment ", il ne compte plus que 5% de filles …

Dispensant, à ses débuts, des enseignements uniquement au niveau C.A.P., " Roches Maigres " a considérablement développé son offre de formations en les diversifiant et en préparant ses élèves au Brevet d’Enseignement Professionnel (B.E.P.) puis, à partir de 1989, au Baccalauréat Professionnel. Ces formations couvrent maintenant l’ensemble des étapes de la construction d’un bâtiment depuis les relevés des Géomètres pour son implantation, sa conception jusqu’à sa réalisation (gros et second œuvre) et même son ameublement grâce aux Menuisiers et aux Ebénistes. Des formations complémentaires, qui doivent répondre à des besoins locaux ont été mises en place : Informatique appliquée au Bâtiment, Restauration du Patrimoine, Solariste.

Durant leur scolarité les élèves reçoivent aussi, aujourd’hui, une éducation au " développement durable " : ainsi les futurs maçons, les carreleurs-mosaïstes et les peintres, doivent gérer - grandeur nature - le problème des déchets du Bâtiment, dont les effluents ; la section Electrotechnique et le B.E.P. Technique de l’Architecture et de l’Habitat se penchent sur les économies d’énergie pendant que les Métalliers se lancent dans la fabrication d’éoliennes. Les Frigoristes réalisent des équipements " basse consommation ", quant aux élèves de Génie Energétique ils mettent en pratique, pendant leurs stages, les connaissances acquises pour l’installation de chauffe-eau solaires.

La vie de " Roches Maigres " se confond un peu avec celle de ses anciens élèves dont certains, après une expérience plus ou moins longue dans le privé, y reviennent comme enseignants et d’autres dirigent actuellement des entreprises qui accueillent nos élèves en stage. L’institution des périodes de formation en entreprise - l’alternance - à partir de 1992 a fait sortir les élèves du L.P. qui découvrent le milieu professionnel à travers toute l’Ile, jusqu’en Métropole et en Europe (Allemagne). Dans le domaine de la " mobilité " des actions du Projet d’Etablissement sensibilisent aussi les élèves à d’autres réalités que la leur, par des déplacements vers Madagascar ou l’Inde.

Cet établissement, vieux de 40 ans, fait aujourd’hui peau neuve car il est l’objet, pour quelques années encore, d’une opération de complète réhabilitation conduite par le Conseil Régional. Nul doute que ce Lycée Professionnel sera bientôt un outil encore plus performant au service de la formation des jeunes.