1 - Un vrai théâtre et pas une salle communale ou un cinéma.
2 - Une scène avec pour tout décor, un bureau placé sur des roulettes et 2 chaises.
3 - Une salle et ses fauteuils en velours rouge,
4 - Un gros rideau et l’éclairage tamisé.
Ensuite par la présence de nombreux spectateurs qui viennent de 2 établissements du TAMPON, Roland Garros et Bois Joly Potier .
Enfin, avec le directeur du théâtre qui nous place.
De notre côté, 2 classes sont présentes : les classes de 1ere et de Terminale BAC économie de la construction encadrées par Mmes DINNAT, BIGOT, PAYET BOIVIN et IMANACH. Première surprise, l’entrée en scène de l’actrice, Flavie AVARGUE : petit bout de bonne femme, habillée avec une robe grise, cheveux noués et un peu perdue sur la scène. Elle interpelle les élèves (spectateurs), et ces derniers répondent !!!
Ils pensent à un débat d’idée, une interview !!
Il nous faut leur rappeler les règles du théâtre : silence dans la salle, et enfin, le spectacle commence ...
La pièce aura duré 1h30 et l’actrice a su garder l’attention des élèves, les captiver, les surprendre et même les inquiéter et les choquer.
Dans l’histoire, cette jeune enseignante, est reconnue coupable de meurtre et part en prison. Quelques années plus tard, sa peine est commuée en travaux d’intérêt général. Elle doit raconter son histoire sur scène pour éviter qu’un jour, cela se reproduise : baissé de rideaux, toute la salle applaudit et l’actrice revient nous proposer un débat.
Nous devons partir car il est déjà 11h et les élèves doivent être rentrés pour 11h30. Pendant le retour, en discutant, on se rend compte que les élèves ont tout crû : les meurtres, le viol d’une enseignante, les attitudes des uns et des autres, l’indifférence du plus grand nombre.
Notre contrat est rempli : ils ont vibré en même temps que l’actrice, crié la même plainte, ressenti la même solitude, ri des mêmes remarques et vu toutes les facettes de notre société.
Au-delà de la caricature d’une prof et des ses élèves, la pièce traduit aussi le malaise de ces jeunes qui ne se reconnaissent plus dans l’enseignement que l’on dispense, et de ces enseignants qui ne savent pas comment les prendre.
Gros points positifs : nos élèves ne se sont pas reconnus dans cette pièce et surtout, ils n’ont pas reconnu non plus leurs professeurs, preuve, qu’il y a encore de l’espoir !!
Les élèves rendent compte de cette belle expérience à travers différents articles sur la pièce.
Téléchargez les comptes rendus rédigés par les élèves
Texte, Photos - Elise Dinnat Professeur Lettres - Histoire
