Studio-Media, EDD, EMI ! Des outils pour travailler et développer les compétences du 21 siècle !

Présentation du projet Studio-Media

Le kit studio média permet aux élèves notamment aux écodélégués de créer des contenus vidéo. Ils peuvent ainsi valoriser, informer et sensibiliser aux actions locales concernant l’éducation au développement durable. Ces contenus vidéo accompagnent et en expliquent les enjeux au reste de la communauté éducative. Dans l’académie, dix collèges sont équipés dans le cadre de l’appel à projets qui associe le ministère de l’Éducation nationale et les collectivités locales. Le déploiement de ces kits en collège permet à l’établissement et aux écoles primaires de son secteur, la mise en place d’ateliers numériques. Ces derniers sont essentiellement destinés à fabriquer des contenus vidéo pour une Web TV. La réalisation de ces capsules audio-visuel nécessite la mobilisation de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être dans toutes les disciplines. Au travers de l’usage de cet équipement, les élèves développent des compétences numériques. Ils renforcent et mettent en pratique l’éducation aux médias et à l’information (EMI) tout en cultivant leur esprit critique.

[Ref : Le concept de compétence ne renvoie pas uniquement aux savoirs [connaissances] et savoir-faire [habiletés], il implique aussi la capacité à répondre à des exigences complexes et à pouvoir mobiliser et exploiter des ressources psychosociales (dont des savoir-faire et des attitudes) dans un contexte particulier. Ainsi, pour bien communiquer, les individus doivent posséder des connaissances linguistiques et des savoir-faire pratiques, en informatique par exemple, et être capables d’adopter les attitudes adéquates à l’égard de leurs interlocuteurs.  (OCDE, 2003, p. 6)]

I Enjeux pédagogiques

Les enjeux ne sont pas juste un développement ou un approfondissement des compétences liées à l’EDD ou l’EMI. Ce projet cherche à développer les compétences cognitives, intrapersonnelles et interpersonnelles qui sont associées aux compétences du 21e siècle .

Liste les compétences 21 siècle

Liste les compétences 21 siècle

Produire un contenu multimédia nécessite un travail d’équipe. L’élève apprend à « travailler au sein d’équipes, apprendre d’autrui et contribuer à l’apprentissage d’autrui, [des] aptitudes au réseautage social [et une] empathie concrétisée par la collaboration avec diverses personnes ». (Fullan, M. 2013, De mieux en mieux : Lancement de la prochaine étape du programme d’éducation de l’Ontario. Toronto.) La collaboration suppose également que les élèves développent une intelligence collective et co-construisent du sens. Ils deviennent des créateurs de contenus et de contenus vidéo de même que des consommateurs avisés. Réaliser un contenu audio-visuelle ceux sont aussi des compétences de narration, de rédaction, mais également de mise en scène, d’organisation et de répartition du travail, de concertation, de négociation, de critique et de sens artistique qui sont mis en œuvre. La réalisation de capsule vidéo nécessite que les élèves travaillent en équipe, ce qui permet de mutualiser les compétences. Ainsi, ce travail permet de tenir compte de l’hétérogénéité des élèves, de leurs points forts et de leurs points faibles, constituant ainsi une occasion de mettre en avant les compétences d’élèves en retrait ou en échec scolaire.

Cinq compétences clés pour le XXe siècle

Cinq compétences clés pour le XXe siècle

Les sujets en EDD offrent une complexité suffisante pour rendre nécessaire la mise en place d’une collaboration réelle pour arriver à produire une capsule vidéo. C’est une des conditions qui rendent la collaboration nécessaire et efficace. Les aptitudes et compétences qui seront mises en œuvre par les élèves dans ces ateliers sont des éléments clés d’une intégration réussie dans le monde du travail d’aujourd’hui et de demain, comme le montre des études et des enquêtes. [ Site canadien : Observatoire compétences-emplois ]

EDD

L’autre enjeu est sociétal. Les élèves développent et renforcent leurs connaissances dans le domaine de l’Éducation Développement Durable. L’éducation au développement durable se fait en privilégiant un questionnement et une méthodologie scientifique, ainsi qu’une approche concrète. La mise en œuvre de cet apprentissage se fait sur trois axes :

1. former l’esprit scientifique des élèves et de développer leur relation sensible au monde 2. se fonder sur l’observation, point de départ de la démarche scientifique 3. développer l’attitude rationnelle des élèves dans leur approche des questions environnementales.

Télécharger : VADEMECUM Éducation au développement durable

EMI

Un des objectifs de ce projet est de développer et de renforcer l’Éducation aux médias et à l’information. Cette éducation aux médias mobilise des approches pédagogiques qui favorisent la participation active des apprenants. On développe des compétences qui permettent aux élèves d’utiliser les technologies médiatiques numériques de manière optimale et d’en comprendre le fonctionnement.

1. développer un regard critique sur les médias, favorise l’adoption d’une conduite éthique et responsable avec les médias, particulièrement sur Internet et les réseaux sociaux 2. développer des compétences informationnelles, notamment par la recherche et l’analyse de l’information. 3. exprimer sa créativité à l’aide des technologies médiatiques.

Télécharger : VADEMECUM Éducation aux médias et à l’information

 

II L’outil studio média

Il est constitué de tout un dispositif permettant la captation, le montage et l’éditorialisation de vidéos en vue de la diffusion sur tous supports. Les élèves et les enseignants peuvent réaliser un journal TV avec des reportages et des interviews, car une partie du matériel est mobile. Le but de cette dotation est de développer l’innovation. Ce matériel peut-être utilisé ponctuellement pour d’autres projets comme BookTubes, ou en langue vivante ou régionale, en arts plastiques, en sciences, sport, etc.

III Prise en main du kit

La formation a réuni 26 enseignants a été organisée pour découvrir ce kit média et son usage.

Formation Studio Média

Formation Studio Média

 

TRÉPIED

Montage du trépied kit « Padcaster studio-média »

Montage du trépied kit "Padcaster studio-média"

Montage du trépied

IPAD

Montage de l’iPad kit « Padcaster studio-média »

Montage de l'Ipad kit "Padcaster studio-média"

Montage de l’IPad sur le kit « Padcaster studio-média »

Montage des périphériques

Montage des périphériques du kit « Padcaster studio-média »

Montage des périphériques du kit "Padcaster studio-média"

Montage des périphériques du kit « Padcaster studio-média »

 

Recommandations L’aménagement de l’espace dédié à studio-média 1. Disposer d’une salle avec une surface de 16 m » minimum. 2. Veiller à avoir un traitement acoustique adaptée (limitation de bruits extérieurs récréations, couloirs. 3. Maîtriser les éclairages naturels perturbants [rideaux occultant si besoin]. 4. Disposer d’une salle avec des installations électriques adaptées et d’un accès Internet.

Télécharger : Recommandations générales pour l’aménagement de l’espace dédié au studio-média

Tutoriel et Fiches Techniques

Ressources

Descriptions

Télécharger

Tutoriel Touchcast (français) Il permet de prendre en main le logiciel de montage vidéo.  Tutoriel Touchcast
Tutoriel Touchcast (anglais) Une introduction à la vidéo pour web. Tutoriel Touchcast (anglais)
Tutoriel TouchCast Studio Presentation (anglais) Une présentation des possibilités qu’offre le logiciel  TouchCast Studio en matière capsule pédagogique TouchCast Studio Presentation (anglais)
Canavas

Exemples de StoryBoard pour construire son contenu vidéo

StoryBoard

 

IV Le droit à l’image en milieu scolaire

Références juridiques

Article 9 du Code civil « Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie privée ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en référé »

Article 226-1 du Code pénal : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui. 1 En captant, enregistrant ou transmettant sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel. 2 En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé »

Article 226-8 du Code pénal : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 d’amende le fait de publier, par quelque voie que ce soit, le montage réalisé avec les paroles ou l’image d’une personne sans son consentement, s’il n’apparaît pas à l’évidence qu’il s’agit d’un montage ou s’il n’en est pas expressément fait mention. Lorsque le délit prévu par l’alinéa précédent est commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables »

Évolution juridique 2018

La réalisation de contenus avec Studio-média peut amener les élèves à vouloir utiliser d’autres logiciels pour réaliser des tâches spécifiques. Cette situation offre l’occasion d’aborder avec eux l’utilisation de données personnelles. C’est-à-dire le fait que certains logiciels recueillent sur eux des informations qui permettent de les identifier [nom, prénom, coordonnées, données biométriques, etc.]. Donc ils doivent faire attention et savoir qu’il existe le Règlement général sur la protection des données [RGPD] renforce les droits des personnes dans ce domaine. Le RGPD est entré en vigueur depuis le 25 mai 2018. Il remplace la directive 95 46/CE sur la protection des données personnelles, et fait suite à la loi informatique et liberté, qui reste en vigueur.

Lien  : Protection des données personnelles et assistance  Lien  : Cadre juridique des médias scolaires

Le Informations contenues dans les autorisations audio/image • Obligation d’une autorisation écrite au préalable • Si l’on est photographié, filmé • Si l’on est interviewé, voix enregistrée, • Pour toute exploitation publique (blog, réseaux sociaux, etc. • Pour toute personne mineure comme majeure, • Pour chaque projet pédagogique mené, contenu va ici

V Participer à des concours en EMI-EDD ?

 

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Jeunes Reporters pour l’Environnement

Jeunes Reporters pour l’Environnement Jeunes Reporters pour l’Environnement, est un programme international d’éducation au développement durable par la pratique du journalisme.

 

Image logo Graine de Reporters Scientifiques

Graine de Reporters Scientifiques

Graine de Reporters Scientifiques Graines de Reporters scientifiques » (GRS) vise à développer l’esprit critique des jeunes en leur proposant d’enquêter sur l’un des grands enjeux liés à l’Océan et au Climat

BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie à télécharger : Bibliographie plaquette

PLUS LOIN …

  • Numérique et apprentissages scolaires  –  Rapport de synthèse – Télécharger
  • Quelles fonctions pédagogiques bénéficient des apports du numérique ?  –  Télécharger
  • Webinaire CanoTech Attention et Concentration –  1: 04 : 59 – Valérie Debeaux Ferrande – A voir ici
  • De nouvelles façons de développer l’appétence des élèves pour la résolution de problèmes ouverts et/ou de favoriser l’appropriation de savoirs : l’utilisation des vidéos –  Télécharger
  • Un StoryBoard  pour BookTube : Télécharger

Auteurs : Pierre Bouquet, Partick Mésère, Tanguy Sembic

La carte mentale un outil au service du dire, lire, écrire et de la compréhension ?

La compréhension d’un texte est une tâche complexe pour un jeune  élève.  Les neurosciences cognitives nous apprennent que cette tâche sollicite énormément l’hémisphère gauche de l’élève.  Alors, peut-on réduire cette « charge cognitive » en instrumentant l’apprentissage pour en favoriser l’inculcation ?

carte mentale

Carte mentale du schéma narratif

L’utilisation de la carte mentale le permet. Les recherches  de David A. Boley, Professeur à l’Université américaine John Hopkins le démontre. Il a mené une étude pilote sur deux groupes d’étudiants. L’un avait le droit de faire appel à la technique de la carte mentale dans ses apprentissages. Ils pouvaient aussi utiliser des modèles de cartes mentales prêts à l’emploi dans divers domaines. Il a  mesuré un taux de réussite aux tests supérieur de 12% à l’autre groupe qui n’y avait pas accès. Dans une deuxième phase, la même approche est mise en place pour le deuxième groupe. L’utilisation des cartes mentales est poussée pour leur  apprentissage.  Le résultat des tests montre que le deuxième groupe voit lui aussi son taux de réussite augmenté dans les mêmes proportions. Les résultats de l’étude semblent indiquer  que l’utilisation des cartes mentales a un impact réel sur les performances des élèves. Plusieurs autres études vont dans le même sens.

 

 

Carte mentale et fonctionnement du cerveau

Cerveau-carte-mentale

Carte mentale et fonction du cerveau

Le cerveau est composé de deux hémisphères. Chacun contient des aires qui sont (ceux sont) spécialisées. L’hémisphère gauche gère la « parole » et l’abstraction. Cette partie est constamment sollicitée dans les activités de langage. C’est aussi celle de la pensée analytique et logique. Nos modalités d’enseignement sollicite essentiellement l’hémisphère gauche.

L’hémisphère droit gère la « perception ». Il peut traiter plusieurs informations en « simultané ». Cet hémisphère est dans la perception globale et dans la synthèse. Il est associé à l’imagination et la création.

Physiquement 40 % des fibres nerveuses connectées au cerveau sont liées à la rétine. On sait que 80 % des personnes se souviennent de ce qu’ils voient. C’est aussi 65 % des personnes qui apprennent visuellement. Donc l’usage d’une carte mentale peut avoir un impact significatif sur l’apprentissage pour une partie des élèves. Elle permet de « sortir » la pensée de l’esprit pour la matérialiser physiquement en permettant aussi une organisation des idées dans un schéma arborescent.

Cette transposition devant les yeux, permet de hiérarchiser les données, de les analyser, de les enrichir et de les mettre en liaison.

Cet outil permet :

      • de matérialiser des idées
      • d’utiliser les deux hémisphères du cerveau,
      • d’offrir une représentation visuelle personnelle,
      • de donner une vue synthétique d’un sujet complexe.

 

En quoi les cartes mentales sont-elles un facteur d’autonomie ?

Carte mentale production écrite

Usage d’une carte mentale dans la production écrite : Les trois petits cochons

La construction d’une carte mentale permet à l’élève de collecter ses idées et de les hiérarchiser.  Elle donne simultanément une perception globale et des détails du sujet que l’on traite. Chaque carte mentale est une projection personnelle. Il y a une implication de l’élève pour obtenir un résultat pratique et agréable à regarder. Il a sous son regard non seulement une représentation globale, mais aussi le détail. Il peut à tout moment intervenir sur sa carte pour ajouter/retirer et modifier les relations.

Cet outil offre un cadre  qui permet la concentration et renforce la confiance en soi. Il facilite l’autonomie, en production ou en mémorisation. Cet outil dans certains cas peut palier, voir contourner des difficultés ou des situations de handicaps. Comme le montre l’étude, il y a un gain d’efficacité de l’apprentissage. Il offre à l’élève le moyen de réfléchir à ce qu’il est en train de faire. C’est donc un outil  qui permet un travail d’acquisition ou de renforcement de compétences métacognitives. Dont celles qui sont considérées comme  stratégique, c’est à dire celles de planification, de contrôle, de régulation, de prise de conscience de son activité mentale. Elles sont essentielles au développement d’une l’autonomie de l’élève.

 

Pour faciliter l’accès à la compréhension d’un texte, l’enseignant peut mettre en place différentes activités autour de trois modalités: le lire, l’écrire et le dire. Ces trois modalités sont omniprésentes dans les programmes et le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Ces modalités  peuvent s’appuyer sur l’usage de cartes mentales.

 

Oral

Carte mentale maternelle

Carte mentale en maternelle

La prise de parole en continu est une compétence essentielle. Elle est travaillée depuis la maternelle. Maintenant l’oral est l’objet d’une attention soutenue pour le baccalauréat. Ce type de prise de parole  est évalué sur essentiellement deux critères. Le premier est la pertinence du propos en lien avec la tâche (problématique, question…). Le deuxième critère est la richesse linguistique  (lexicale et syntaxique). Dans ce contexte, se pose assez vite la question de l’enchaînement des idées, de leur organisation. Cette cohérence du propos est très valorisée. Elle demande à l’élève un travail conceptuel et formel  assez difficile à appréhender par lui et qui doit être explicité en classe.

Les élèves peuvent réaliser des cartes mentales manuscrites ou numériques (en travail individuel ou collectif)  pour une  présentation orale. Le nom d’un nœud peut être un mot clef du texte, mais aussi une idée à expliciter. Pour des élèves de maternelle, des dessins et/ou des symboles  peuvent servir de support pour cette restitution. Le travail de vérification dans le traitement des idées, leurs organisations permettent aux idées de gagner en visibilités et la carte en lisibilité. La présentation orale gagne en cohérence pour l’élève.

Les élèves ont un outil personnel de reformulation pour produire un oral structuré permettant :

      • Le développement de la capacité à tenir un raisonnement cohérent.
      • La mise en place d’une analyse
      • L’association des idées les unes aux autres
      • L’argumentation
      • La justification
      • La validation (pair; expert)

Lecture

« […] bien que le discours écrit prenne une forme linéaire, la compréhension en lecture, loin d’emprunter un chemin linéaire, exige la construction de relations causales hiérarchisées entre les évènements et les composantes du récit. ». Cette construction implique un coût cognitif important.

Usage d’une carte mentale en lecture

Goigoux et S. Cèbe : « Nous définissons la compréhension comme la capacité à construire, à partir des données d’un texte et des connaissances antérieures, une représentation mentale cohérente de la situation évoquée par le texte. »

La carte mentale permet de représenter, à un moment donné,  la compréhension d’un texte par une ou des personnes. Cet outil peut être mis en œuvre pour visualiser, améliorer et affiner la réflexion sur la compréhension d’un texte.  Il  offre la possibilité de visualiser  rapidement ce qui relève de la compréhension globale et ce qui relève de la compréhension de détail.  Pour les élèves le fait d’avoir pu créer une carte mentale pour chaque type de texte, leur permet de visualiser mentalement la structure du texte à lire, de mobiliser les connaissances antérieures. Les élèves  peuvent ainsi anticiper ce que  peut lui apprendre un type de  texte (définition d’un horizon d’attente)  afin d’y revenir en fin de lecture.  La structure générale permet de mobiliser l’attention de l’élève et de l’orienter vers les renseignements pertinents. Elle permet à l’élève de mettre en évidence et en relation  les entités présentées dans le texte. Elle rend visible et lisible l’organisation des informations explicites et implicites.

 

Production de texte

Produire un texte est une activité particulièrement complexe pour le jeune scripteur. Il doit gérer de façon simultanée des contraintes multiples (ex : conceptualisation, graphique et orthographique…).  La prise en charge de ces contraintes et leur simultanéité génèrent de la difficulté.  Cela est dû au fait que la mémoire de travail des êtres humains  a une capacité limitée. Cela  implique un coût cognitif très élevé pour tout jeune scripteur.

Carte mentale pour aider à produire une narration

Carte mentale pour aider à produire une narration

En utilisant la carte mentale, on peut alléger ces contraintes ou bien en rendre la gestion plus facile pour l’élève. Elle permet dans un premier  temps de « résoudre »  une des difficultés du jeune scripteur, la textualisation. Cette dernière suit une logique linéaire alors que l’émission des idées est non-linéaire. La carte mentale présentant un aspect arborescent et non-linéaire,  elle offre un moyen de « coller » à un mode de fonctionnement « naturel » du jeune scripteur. Elle permet de matérialiser, de structurer et d’élaborer une première planification qui mène à  une ébauche linéarisée du texte définitif (« brouillonage »; « Écrire et rédiger : comment guider les élèves dans leurs apprentissages ? », Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) et l’Institut français de l’éducation (Ifé-ENS de Lyon)).

La carte mentale est pensée, ici , comme une sorte de brouillon outillant (artéfact didactique).

Carte mentale production écrite

Carte mentale production écrite Trois petits cochons

Dans ce cadre  elle  permet au jeune scripteur  d’avoir sous les yeux :

– la macrostructure ( texte, sens globales)

– la mésostructure  (phrases, groupes de mots)

– la  microstructure (mots, syllabes, phonèmes, graphèmes)

 

Ouzoulias

 

 

User, comprendre, créer 

Un scénario pédagogique avec quelques ressources indicatives est proposé. Il permet la mise en place d’une séquence de découverte et de co-création d’une carte mentale de texte narratif avec la classe. Pour une école dotée d’un ENT les élèves peuvent transformer cette connaissance en ressource. Elle servira de base pour d’autres productions ou des productions personnelles (user, comprendre, créer).

 

Ressources  :

(Auteurs: Dane – Pierre B. – Samuel S.)

Comment mettre en place une production d’écrit dans un environnement numérique ?

Écrire c’est une prise de risque pour l’élève

Écrire pose la question du sujet avec son identité. Cet élément est mis en évidence de façon exacerbée là où l’école est confrontée au bilinguisme ou plurilinguisme (voir les articles dans : L’école plurilingue en outre-mer – Apprendre plusieurs langues, plusieurs langues pour apprendre – au PUR). L’importance que joue les affects, les connaissances du monde et de la langue, ainsi que la représentation que l’élève se fait de lui-même comme sujet écrivant et de l’autre comme destinataire, fait qu’écrire est une prise de risque pour tout élève. Contrairement à la production orale, la production écrite repose entièrement sur un apprentissage qui est facilité par la proximité plus ou moins grande de la famille avec l’écrit.

Allers-retours entre lecture et écriture, l’appropriation de contenus

La planification d’un écrit est élément difficile à appréhender pour un élève, en début de cycle 2 dans le cadre de la mise en place d’une production d’écrit. Le jeune élève a beaucoup de mal à se représenter et à avoir une vue d’ensemble de son texte. C’est l’expérience acquise en tant que lecteur et scripteur qui lui permettra, progressivement, de disposer de références pour écrire. Il est fondamental de construire cette expérience dès le début du cycle 2.

Une solution, la carte mentale ?

La carte mentale est un outil polyvalent. Elle va permettre tant en lecture qu’en production d’écrit de construire, d’étayer la compréhension et la production de texte. Cette relation fluide qui se tisse entre le dire, lire, écrire à comme objectif de développer chez l’élève sa capacité à maîtriser l’écrit. On est donc dans la littéracie. Cette dernière peut être numérique ou pas. La littéracie c’est « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’écrit/le numérique dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses compétences et capacités. ».  On place l’élève dans une approche qui est : Utiliser, Comprendre  , Créer

L’intégration de la carte mentale en CP, CE1 pour dire, comprendre et écrire

Les cartes heuristiques ou mentales sont des schémas qui permettent de matérialiser les relations qui existent entre les personnages. Cette démarche permet aux élèves  de visualiser concrètement les réseaux qui organisent les relations entre les personnages.

La carte mentale appartient à la famille des outils qui servent à visualiser l’information. De ce fait elle permet à son utilisateur de se focaliser sur des détails tout en conservant une vision globale. Elle favorise aussi une compréhension de la situation aussi bien lecture qu’en production d’écrit.

La carte mentale permet de stimuler les deux hémisphères du cerveau. Elle sollicite l’ensemble du cerveau, à travers des informations visuelles (couleurs, formes, dessins, organisation spatiale), la langue et la logique. L’ensemble de ces stimulations permet au cerveau d’appréhender davantage de connaissances, d’augmenter la compréhension de celles-ci et surtout de mieux les mémoriser. La carte mentale permet à l’élève de construire lui-même son savoir en faisant des choix d’organisation et de mots-clés (Mongin et De Broeck, 2016).

En Primaire

Dans le cadre de l’étayage, la carte mentale permettra de conserver les éléments pertinents des histoires lues et analysées. Cela n’exclut pas l’utilisation du répertoire classique. L’ensemble de ces éléments vont constituer la boîte à outils qui permettra à l’élève de se projeter dans une de création de texte. L’élève se sert de la carte mentale comme d’un outil de planification, de contrôle et de remédiation.

L’élève peut réaliser sa carte mentale sur papier (ou numériquement) en reprenant la (les) macrostructure mise à jour dans les phases précédentes. Cet outil réduit la charge cognitive de l’élève, lui permettant d’affecter plus facilement les ressources libérées sur tel ou tel aspect de la tâche. L’élève peut enchaîner les différentes phases de cette structure à l’oral ou l’écrit.

À l’écrit ou pas, il utilise ou non les idées présentées dans les autres cartes mentales. Il a donc bien compris que le récit narratif est composé d’une macrostructure canonique organisée en différentes phases, que l’on retrouve dans de nombreux textes narratifs tout en pouvant présenter des variantes. Il peut alors (re)produire des textes en utilisant une carte mentale ou il organise ses idées et il planifie la rédaction de son texte.

Le dialogue pédagogique avec l’enseignant amène l’élève à reprendre son texte pour le « normaliser ». Il comprend que pour que ses idées soient interprétées le plus correctement possible et partagées avec plus grand nombre, il lui est nécessaire de le mettre aux normes en appliquant les règles syntaxiques, grammaticales et orthographiques.

Avec la carte mentale, un travail explicite se fait sur les trois compétences métacognitives :  stratégies de planification ; stratégies de contrôle ; stratégies de régulation. Elles se développent et se renforcent tout au long du cycle 2, 3 et au-delà du point de vue biologique et pédagogique.

En Maternelle

La carte mentale peut être utilisée en moyenne et grande section en avec un Paperboard, le tableau, etc.  L’enseignant(e) présente l’album aux élèves. Puis avec eux, dans le cadre du travail sur la compréhension, elle interroge sur le titre, les personnages, les lieux, les péripéties, etc. Chaque élément extrait est intégré, placé dans une carte mentale avec des images/textes ou des icônes, etc. La carte mentale de l’album travaillé est constituée. La macrostructure du texte est mise en évidence.

Cette activité donne lieu à de la manipulation, de l’analyse et des raisonnements, des échanges d’arguments entre élèves.  Les élèves visualisent le schéma narratif de cet album.  La présentation d’autre album avec une reprise de cette activité leur permettra de prendre conscience de la permanence de la macrostructure. Ce travail donne aussi l’occasion de travailler le lexique, la syntaxe, etc.

Ils pourront s’appuyer sur la carte mentale réalisée pour faire la restitution de/des album(s) et ainsi s’approprier le schéma narratif.

L’étape suivante consiste en s’appuyant sur la carte mentale de créer à l’orale puis au travers de la dictée à l’adulte leur texte narratif.

Voir le site du Pas de Calais :  Les cartes mentales (MS / GS) 

Le Cahier Multimédia, apport du numérique à la production d’écrite

On sait que pour les jeunes élèves le passage au brouillon « linéaire » est une phase difficile et longue à maîtriser. Le CNESCO met en avant le fait que le brouillon linéaire peut être source de difficulté et de découragement lorsqu’il s’agit pour l’élève de le modifier.

De la carte mentale au Cahier Multimédia

Une fois que la production écrite envisagée est structurée et planifiée avec une carte mentale. Le cahier multimédia ouvre la possibilité d’être utilisé comme brouillon linéaire. L’élève va pouvoir transférer sa carte mentale à son cahier multimédia (page par page) « ses réflexions » soit en les écrivant, soit en utilisant le dictaphone.

Cette option, de passer par un oral travaillé (reformulé pour l’écrit) de ses pensées (guidé par l’enseignant) permet à l’élève de retranscrire à l’écrit son texte. Il pourra s’écouter et utiliser le traitement de texte du cahier multimédia pour cette transcription qui s’apparente à une dictée.

Le Traitement de texte et compétence métacognitive de régulation

Le traitement de texte permet de l’alerter dans une certaine mesure sur l’orthographe des mots. Cela n’empêche pas l’élève ou le binôme de rechercher dans les lexiques, les documents de la classe, y compris en interrogeant l’expertise de l’enseignant les éléments nécessaires à l’amélioration du texte. C’est chez l’élève, l’occasion de mettre en œuvre la compétence métacognitive de régulation, après celle de planification et de contrôle activé pendant la phase de travail sur la carte mentale.

Pour des élèves qui débutent la production écrite, le travail par binôme (groupe) régulé par l’enseignant est considéré comme plus efficace pour l’apprentissage, car permettant ainsi l’échange entre pairs et la coopération.

Une fois le texte « fixé », l’élève va pouvoir facilement inclure cette dimension propre à la littéracie numérique qui est des images, de l’audio, de la vidéo, etc… voir des liens hypertextes. Ce cahier multimédia qui était un brouillon se sera transformé en une production finalisée. Cette dernière pourra être partagée avec un groupe, une classe, l’école, les/des parents de l’établissement.

Article basé sur une formation réalisée dans le cadre du plan français, inclusion d’un volet numérique avec les outils de l’ENT  (formation : Sylvie G. et Pierre B.).

Des outils numériques pour évaluer, créer et apprendre

Comment mettre en œuvre Plickers en classe ?

L’enseignant peut à un moment donné souhaiter connaître le niveau de compréhension et de connaissance de ses élèves. Avec cette application, il va pouvoir les interroger avec des questions de type fermé. L’élève montre simplement son étiquette imprimée avec un QR Code. Il donc seul à connaître sa réponse. Le traitement des réponses se fait en temps réel. L’enseignant « scanne » les étiquettes avec sa tablette ou son téléphone. Étant connecté à son compte Plickers, il affiche ou pas les résultats sous différentes formes, de manière anonymisée ou non. Il peut ainsi moduler son intervention.

Il existe maintenant  une application institutionnelle entièrement RGPD qui s’appelle QCMCam.
Elle offre les mêmes « services » que celles qui sont les plus utilisées actuellement.
Nous vous invitons à visiter le  site  de l’application.
Lien :  https://qcmcam.net/

La valeur ajoutée de Plickers / QCMCam :

 – Vérifier les acquis des élèves sur un sujet donné

 – Voir ce que les élèves connaissent sur un thème jamais abordé

 – S’assurer de la bonne compréhension des élèves en temps réel pendant le cours

 – Voir ce qu’ils ont retenus de la séance précédente

 – Les évaluer de manière sommative.

Tutoriel Plickers : https://www.ac-caen.fr/dsden50/circo/stlosud/IMG/pdf/tutoriel_plickers.pdf
Tutoriel QCMCam : https://qcmcam.net/ressources/QCMCam%20documentation%201.2.pdf

 

Comment créer un contenu multimédia avec Com-Phone ?

L’élève peut créer un récit ou un diaporama multimédia. Son activité peut s’effectuer selon plusieurs modalités, collaborative, individuelle. Elles peuvent s’inscrire dans le domaine 1 : Les langages pour penser et communiquer avec comme objectifs de connaissances et de compétences, comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit.

On peut aussi avoir comme objectif : comprendre, s’exprimer en utilisant une langue étrangère et, le cas échéant, une langue régionale.

Tutoriel Com-Phone : chrome-extension://oemmndcbldboiebfnladdacbdfmadadm/https://www.ac-paris.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2017-05/fp_concevoir_un_expose_multimedia_avec_com-phone.pdf

 

Comment réaliser un film d’animation avec Stop motion marker ?

On peut lire dans un rapport de l’inspection général :

Nous l’avons fait dans plusieurs établissements. Ce qui en ressort est clair. Les jeunes apprennent mieux lorsque l’apprentissage de la langue est lié à des projets ou à des tâches précises, et pourquoi pas, tant qu’on y est, distrayantes et agréables ! L’un des cours les plus étonnants que nous ayons vus en Irlande consistait à fabriquer avec des morceaux de Lego des films d’animation. À l’aide d’une application, des jeunes de 10 ans bougeaient de petits personnages, enregistrant l’évolution des personnages image par image, pour ensuite raconter une histoire avec commentaire en gaélique. (Propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères – Oser dire le nouveau monde ; Alex Taylor et Chantal Manes-Bonnisseau ; Rapport remis le 12 septembre 2018)

Cette activité s’inscrit dans trois des cinq domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture :

Domaine 1 : Les langages pour penser et communiquer

Domaine 2 : Les méthodes et outils pour apprendre

Domaine 5 : Les représentations du monde et l’activité humaine

La mise en œuvre de ce projet permet aussi d’acquérir/développer les compétences liées au numérique. Le travail peut partir d’une pratique de classe comme la lecture avec une identification et une compréhension de la structure du texte. Elle se traduit par la réalisation d’une carte heuristique (afficher dans la classe) qui permet à l’ensemble des élèves de visualiser cette structure. Cette carte peut servir de base à l’élaboration d’un storyboard.

Exemple :

 

Comment mettre en œuvre TuxBox ?

Cette application a pour objectif d’initier les élèves aux concepts fondamentaux de la programmation de manière ludique. Il permet en mixant l’usage connecté/déconnecté d’aborder avec les élèves la notion de déplacement en repère absolu ou relatif. Ces deux notions peuvent être difficile à maîtriser.

Tutoriel Tux Bot : https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10510376/fr/tuxbot-une-application-gratuite-pour-initier-a-l-algorithmique

Formation des directeurs(trices), le Blogue, le QR code, des outils pour la continuité pédagogique

Comment mettre en œuvre le Blogue de continuité pédagogique ?

Le blogue est un outil qui permet à l’école de communiquer des informations pertinentes vers les familles, quelle que soit la situation. Ça mise en œuvre repose des principes simples.

      • Les pages sont des données statiques et sont indépendantes du temps et de la chronologie de création : page d’accueil, la page de contact, les informations exposées longtemps, etc.
      • Les articles permettent de publier des actualités, affichées par date de publication. Les articles sont classés dans une catégorie, avec un auteur et éventuellement des tags.
Tutoriel sur le Blogue :

 https://etab.ac-reunion.fr/drane/continuite-pedagogique/les-outils/blogues-1d/

Comment mettre en œuvre le Blogue de l’ENT dans le cadre de la continuité pédagogique ?

Comme directeur (trice) le blogue de l’ENT, vous permet d’informer ensemble des parents de l’école. Cette information à plus de chance de leur parvenir s’ils activent leur compte et téléchargent l’application sur portable qui accompagne l’ENT.
Une campagne d’activation des comptes parents/élèves est donc nécessaire en début d’année pour faciliter par la suite un accès rapide et ciblé.

Tutoriel sur le Blogue de l’ENT One :

https://one.opendigitaleducation.com/boite-a-outils/guides-et-tutos/#11367

Tutoriel sur la console d’administration de l’ENT One :

https://one.opendigitaleducation.com/boite-a-outils/guides-et-tutos/#11381

Mode impliquer les parents d’élèves sur l’ENT One :

https://one.opendigitaleducation.com/5-etapes-pour-impliquer-les-parents-deleves/

Comment faciliter l’information et l’accès aux ressources de l’école pour la communauté éducative ?

Le QR code (Quick Response Code) permet de stocker des informations. Ces informations peuvent être lues par un téléphone, une tablette équipée d’une « Caméra ».
Il peut envoyer directement vers un site web, une page dans ce site, ou bien permettre de télécharger, un document, une ressource, etc.

Tutoriel sur le QR code

https://etab.ac-reunion.fr/drane/wp-content/uploads/sites/117/2020/09/Tuto-Comment-réaliser-un-QR-Code-pour-son-école.pdf