Du 4 au 29 décembre 2018, le petit détecteur de rayonnement cosmique Cosmix a été embarqué sur le Marion Dufresne, bateau des Terres Australes et Antarctiques Françaises.
L’objectif de la mesure, effectuée en continu sur une rotation complète jusqu’aux îles Kerguelen, était de mettre en évidence le faible effet de latitude, dû à la déviation des particules chargées – essentiellement des protons – constituant le rayonnement cosmique primaire par le champ magnétique terrestre.
Compte tenu du caractère aléatoire du rayonnement cosmique, et des fluctuations statistiques inhérentes à ce type de mesures, il n’était pas évident de prime abord de pouvoir vérifier cet effet avec Cosmix, un détecteur à vocation essentiellement pédagogique.
Le traitement et l’analyse des données a bel et bien permis de vérifier cet effet, comme le montre les courbes ci-dessous représentant le flux moyen mesuré – ainsi que les limites des intervalles de confiance calculés – en fonction de la latitude, globalement croissant à l’aller jusqu’aux Kerguelen, et globalement décroissant au retour vers La Réunion.
Ces résultats, communiqués à différents chercheurs impliqués sur le plan national dans les activités pédagogiques liées au rayonnement cosmique, ont provoqué leur admiration :
Denis Dumora (un des concepteurs de Cosmix) :
C’est vraiment super! Ce genre de projet correspond exactement à ce pour quoi on avait imaginé Cosmix.
Nicolas Arnaud (chargé de mission communication et médiation à l’IN2P3) :
Merci pour ces infos : c’est impressionnant !
Voilà une belle reconnaissance pour ce magnifique projet conçu et mené par trois élèves de l’atelier des deux infinis, Liz, Pauline et Pierre, à la fois pour leur TPE et désormais pour le concours C Génial Lycées 2019, en partenariat avec les TAAF et l’aide précieuse à bord de Philippe de Viviés.
