Le lycée Paul Moreau à l’Honneur

Élève en classe de 1ère, Cassidie Bénard a eu la surprise de se voir décerner cette année rien moins que… le 1er prix régional de la Jeune Poésie.

Ce concours est proposé chaque année par l’AMOPA (Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques) et très souvent, des élèves du lycée Paul Moreau sont récompensés. Mais décrocher un premier prix régional est rarissime… autant dire que c’est un honneur pour notre lycée !
Merci à Mme Tan, son professeur de français, d’avoir su déceler un talent.

Petits échanges autour de ce fameux Prix :
Cassidie aime la forme du poème, car elle permet de rester énigmatique, mystérieux. Elle apprécie particulièrement l’usage des métaphores, pour leur pouvoir sur l’imagination et la liberté d’interprétation qu’elles autorisent.

La poésie permet de faire passer plus de messages, l’écriture est plus élégante, elle “sonne” et touche le lecteur. On peut d’identifier à quelque chose qui nous est propre, rien n’est imposé, elle offre plusieurs niveaux d’interprétation.

Cassidie parle même de “solution de facilité” en évoquant le choix de l’écriture sous forme de poème :

la forme est courte, j’aurais du mal à tenir sur la longueur!… A mon avis, tout le monde est capable d’écrire…Ce qui me motive c’est de savoir qu’on peut faire passer des messages. La beauté du poème compte, mais sa signification, son sens, donnent plus de force encore.

En exclusivité, voici le poème de Cassidie qui lui a valu le 1er prix régional, et qui concourt à présent pour le national :

Dans l’avenue Amour, la lumière sombrait,
Je vis, dans les rues si animées de mon coeur,
Mon choix ne suivant pas l’habituel bonheur.
Oh! Quel triste, cruel choix que celui d’aimer!

Cheval noir de la tempête, pomme de discorde,
Moi, soufflée comme un fragile bateau innocent,
Dans ce combat entre raison et sentiments,
Je me brise, implorante sur la corde.

Dans mes fissures s’engouffre l’eau du doute,
Ma chère avenue est devenue carnage,
A travers la guerre, quelle sera ma route?

Mon choix papillonne, se cristallisera.
Vois! Mon beau bateau brisé flotte entre deux eaux,
Un jour, peut-être, enfin, il s’arrimera.

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