La DAAC/rectorat, en partenariat avec CinéFestival océan Indien et l’Agence Film Réunion propose aux élèves de 6ème/5ème et/ou de 4ème/3ème de participer au dispositif national Collège au cinéma. Il s’agit de découvrir des œuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de cinéma. Cela permet de constituer, grâce au travail pédagogique d’accompagnement conduit par les enseignants et les partenaires culturels, les bases d’une culture cinématographique.
3 bus – 160 élèves – 10 accompagnateurs
Tous nos élèves des classes de 3e ont pu se rendre 3 fois cette année voir différents films :
- Camille redouble de Lvovsky Noémie. Cette comédie dramatique de 2012 repose sur une manipulation temporelle qui permet de questionner la notion du temps qui passe, le passé d’adolescente de son personnage, pour savoir si son présent d’adulte n’en est pas trop éloigné. Pour savoir, au fond, si les vingt-cinq années qui la séparent de sa jeunesse n’ont pas tué en elle celle qu’elle a été, et si la femme mûre qu’elle est devenue peut encore (jouer à) être jeune fille et s’amuser comme telle, revivre passionnément les mêmes histoires avec ses amies d’alors. Le passé comme miroir du présent.
- Wardi de Mats Grorud. Film d’animation de 2019 principalement en stop motion et présentant différentes techniques comme de l’animation classique (quand le grand père se remémore ses souvenirs), des images d’archives de la télévision, de véritables photos ou extraits de films noir blanc.
Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ? - I am not a witch de Rungano Nvoni. Long métrage de 2017. Dans un village traditionnel zambien, la population est en proie aux superstitions. Shula, une petite fille de neuf ans, accusée de sorcellerie, est condamnée à vivre dans un camp de sorcières au milieu du désert. Comme les autres prisonnières, elle est vêtue d’une parure traditionnelle et attachée par un ruban à un grand mât censé l’empêcher de voler et de commettre ses méfaits. Elle peut toutefois se déplacer de quelques dizaines de mètres et profiter de quelque liberté grâce à une bobine qui permet de dérouler le ruban. On lui laisse le choix de couper le ruban pour se libérer, et de se transformer ainsi en chèvre libre, au risque de finir en repas d’un chasseur, ou de rester attachée et de vivre une vie de sorcière. Elle obtient toutefois la protection d’un fonctionnaire et de sa femme et gagne en respect. Pour certains, elle devient une sorte de divinité, dont on attend des pouvoirs surnaturels capables de déclencher la pluie. En effet, celle-ci fait cruellement défaut dans la région qui se désertifie.
Prochain rendez-vous à la rentrée 2023 !